Engagés dans les domaines des berges, du génie végétal et des cours d’eau, nous partageons ici certaines perspectives au cœur de notre approche. N’hésitez pas à nous contacter pour échanger sur l’un ou l’autre de ces thèmes.
L’érosion des berges, un processus naturel
L’érosion des berges est un phénomène naturel qui contribue à l’équilibre relatif entre les différentes fonctions hydriques, écologiques et morphologiques des cours d’eau. La nécessité d’intervention survient lorsque cette érosion présente une menace aux infrastructures riveraines ou à la sécurité. Dans la plupart des cas, une solution fondée sur la restauration des processus hydromorphologiques devrait être privilégiée. Toutefois, pour diverses raisons contextuelles, les interventions ponctuelles d’aménagement de berges sont encore souvent requises.
La stabilisation, lorsque requise
La stabilisation mécanique d’une berge affecte l’écologie du site et limite la mobilité naturelle d’un cours d’eau. Ainsi, la nécessité d’intervention doit être évaluée objectivement. Pour diminuer l’impact environnemental des mesures de confortement des sols, l’entreprise propose des ouvrages de stabilisation résilients, appuyés sur les techniques de génie végétal et leurs dérivés. Inspirés des modèles naturels, nous développons des solutions novatrices alliant résistance mécanique et bénéfices écologiques.
Le respect de la portion littorale de la berge
La partie littorale de la berge est la zone la plus riche et la plus productive d’un cours d’eau. Au Québec, la stabilisation mécanique implique trop souvent un empierrement de l’ensemble de la berge, jusqu’au niveau des crues printanières. Ce type d’intervention entraîne une perte nette des fonctions écologiques de la berge.
Pour améliorer la conciliation des besoins mécaniques et environnementaux, l’entreprise déploie tous les efforts d’intégration écologique dans la partie littorale de la berge, nettement sous les niveaux de crues. Cette approche se reflète notamment par l’utilisation du « niveau inférieur des ligneux », un concept clé au cœur de nos projets.
Le bois mort, complice du vivant
En rivière, les bienfaits écosystémiques du bois mort sont reconnus. Dans bien des cas, la présence de débris ligneux contribue à une plus grande stabilité du lit et des berges. Pourtant, par méconnaissance, leur retrait préventif reste la norme. Des approches plus nuancées, intégrant à la fois les enjeux sécuritaires et environnementaux ont été développées. Parmi elles, les Large Woody Debris (LWD), les Engineered Log Jams (ELJs), les Low-Tech Process-Based Restoration (LT-PBR) of Riverscapes et les Root Wads sont largement documentées. Bien que ces méthodes diffèrent considérablement les unes des autres, elles reposent toutes sur une approche qui engage une complexité dans la forme et favorise la résilience.
Fort de la réussite de plusieurs projets réalisés avec les « Root wads », l’entreprise poursuit l’exploration de diverses approches restauratives intégrant l’utilisation du bois mort dans les cours d’eau.